« Femme », « Solennel », « Apparemment » : Pourquoi ces « e » se prononcent-ils « a » ?

L’orthographe lexicale… tout un roman !

Le mot « femme » est un exemple d’anomalie phonétique en français qui peut interroger.

🔸 Notre langue regorge de mots qui semblent défier toute logique.

🔹 L’orthographe lexicale est d’ailleurs à mon avis la plus grande difficulté du français.

🔸 Cependant, il est souvent possible d’expliquer ces bizarreries, ce que je trouve indispensable au bon apprentissage de notre langue.

🔹 Le cas du mot « femme », tout comme de nombreux adverbes se terminant en -emment, cache précisément une histoire intéressante qui remonte aux origines latines du mot.

🔸 Pendant longtemps la séquence -en- se prononçait comme aujourd’hui, mais ces prononciations évoluèrent au XVIe siècle à cause d’un phénomène de « dénasalisation ». Les séquences -en- (ou -em) se prononcèrent alors « a ».

🔹 Ainsi, le mot « femme », initialement prononcé « fan-meuh », se transforma quelques siècles plus tard en « fame ». Pour de nombreux mots tels que antenne, dilemme, flemme, la phonétique a suivi la graphie, mais pour femme, solennel et les adverbes en –emment, ça n’a jamais été le cas…

🔸 Cette évolution phonétique illustre la complexité de l’histoire de la langue française, mais aussi sa richesse, sa diversité… et sa beauté.

🔹 J’ai découvert l’histoire de ce mot dans « Les Pourquoi du français » de Julien Soulié (First Éditions), ouvrage que je recommande vivement à tous les passionnés de la langue française et à tous ceux qui cherchent à comprendre pourquoi notre langue est pleine d’anomalies et d’exceptions.

Réappropriez-vous les règles de la langue française en suivant l’une de mes formations. En groupe ou en tête-tête ! Financements OPCO, CPF, France Travail. Contact : ici

Emmanuelle Wermelinger

Partager