L’orthographe lexicale… tout un roman !
Le mot « femme » est un exemple d’anomalie phonétique en français qui peut interroger.
Notre langue regorge de mots qui semblent défier toute logique.
L’orthographe lexicale est d’ailleurs à mon avis la plus grande difficulté du français.
Cependant, il est souvent possible d’expliquer ces bizarreries, ce que je trouve indispensable au bon apprentissage de notre langue.
Le cas du mot « femme », tout comme de nombreux adverbes se terminant en -emment, cache précisément une histoire intéressante qui remonte aux origines latines du mot.
Pendant longtemps la séquence -en- se prononçait comme aujourd’hui, mais ces prononciations évoluèrent au XVIe siècle à cause d’un phénomène de « dénasalisation ». Les séquences -en- (ou -em) se prononcèrent alors « a ».
Ainsi, le mot « femme », initialement prononcé « fan-meuh », se transforma quelques siècles plus tard en « fame ». Pour de nombreux mots tels que antenne, dilemme, flemme, la phonétique a suivi la graphie, mais pour femme, solennel et les adverbes en –emment, ça n’a jamais été le cas…
Cette évolution phonétique illustre la complexité de l’histoire de la langue française, mais aussi sa richesse, sa diversité… et sa beauté.
J’ai découvert l’histoire de ce mot dans « Les Pourquoi du français » de Julien Soulié (First Éditions), ouvrage que je recommande vivement à tous les passionnés de la langue française et à tous ceux qui cherchent à comprendre pourquoi notre langue est pleine d’anomalies et d’exceptions.
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Emmanuelle Wermelinger