Les insidieux anglicismes : « Comment ils corrompent notre langue et obscurcissent la clarté de nos textes ! »

Sous l’influence croissante de l’anglais, nous utilisons souvent des verbes de manière incorrecte, semant la confusion dans nos écrits. Voici trois exemples :

  1. « Réaliser que » : Si le verbe « réaliser » est bien français, son utilisation dans le sens de « se rendre compte avec précision » constitue un anglicisme. En effet, cet emploi s’inspire du verbe anglais « to realize ». L’Académie française rappelle donc que « l’utilisation abusive du verbe réaliser, au sens affaibli de « se rendre compte » est […] un anglicisme à éviter. Ainsi, on ne dira pas « Il a réalisé qu’il devait partir », mais, par exemple « Il s’est aperçu, il a compris qu’il devait partir. »
  1. « Impacter » : Bien que le nom « impact » soit d’origine latine, le verbe « impacter » a émergé sous l’influence de l’anglais, particulièrement du verbe « to impact ». Or, comme le rappellent les sages, « c’est à tort qu’on a, en s’inspirant de l’anglais, créé la forme verbale Impacter pour dire « avoir des conséquences, des effets, de l’influence sur quelque chose ». Préférez des verbes tels que : pénaliser, affecter, se répercuter, influer…
  1. « Faire sens » : Cette expression, importée de l’anglais « to make sense », est un calque syntaxique incompatible avec la grammaire française. Il faut la remplacer par « avoir du sens » ou « prendre tout son sens ». L’Académie française a également clarifié cette question, soulignant que « faire » est généralement suivi d’un substantif, comme dans « faire peur » ou « faire plaisir », et que cette construction ne se justifie pas dans le cas de « faire sens ».

Face à cette prolifération d’anglicismes, pensons à préserver la richesse et la clarté de la langue française. Réaffirmons la primauté du français dans notre communication écrite.

Pour aller plus loin, L’Académie française consacre une rubrique entière aux « Néologismes & anglicismes » sur son site.

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Emmanuelle Wermelinger

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